Après plusieurs mois d’interruption du processus, la seconde conférence de presse en date du 14 mai 2003 présentait la carte nationale corse d’identité.
CONFERENCE DE PRESSE DU 14 MAI 2003
PALAZZU NAZIUNALE
Corti
La Corse aura été la première nation européenne à fonder un état démocratique inspiré par l’idéal du Siècle des Lumières. L’invasion sanglante des armées françaises, a mis un terme à cette époque lumineuse et a constitué une telle violation du droit des Peuples qu’elle a légitimé notre revendication nationale jamais démentie depuis lors. En l’absence de tout traité officiel, seul le Peuple Corse souverain pourrait, par l’exercice référendaire du droit à l’autodétermination, approuver un rattachement à la République française.
Par delà cette atteinte indélébile aux règles internationales, et parce que la Nation se trouve dans la nécessité absolue de faire face à des problèmes pour lesquels la puissance de tutelle n’a pas de solution, les Corses n’ont d’autre issue que la construction de leur propre structure de décision.
Définir un corps électoral sur des critères qui prennent en compte les liens familiaux et culturels, l’attachement à notre pays et l’implication dans la construction nationale, engage des femmes et des hommes libres sur un projet volontairement consenti.
Les règles qui conditionnent l’accession au corps électoral et à la nationalité sont résolument libérales au regard de la pratique moyenne européenne. À l’évidence, le critère le plus significatif de notre architecture nationale est l’adhésion consciente et volontaire des citoyens à un projet commun ; plus que tout, c’est cette adhésion qui garantira la cohésion d’une société se dépouillant de son archaïsme statutaire pour choisir une démarche moderne.
Les cartes nationales d’identité remises aujourd’hui scellent le contrat qui définit notre appartenance au corps de la nation et qui nous permettra d’élaborer l’instrument majeur de notre autodétermination. La Cunsulta Naziunale fera sortir la Corse de son état de dissidence pour la faire entrer dans l’ère de son propre gouvernement. Par ce geste, nous affirmons notre volonté de rétablir la Démocratie détruite par le protectorat militaire et de ramener la Corse au sein de la Communauté Internationale.